Rien n’y a fait : ni la pétition signée par plus de 21.000 personnes*, ni les articles et interviews dans les journaux et radios, ainsi d’Alain Baraton, le grand jardinier de Versailles et chroniqueur sur France-Inter, ni les interventions d’experts comme l’association ARBRES, ni les demandes de retrait du Permis par courrier de la Préfecture, par les riverains et associations, ni les interventions successives des oppositions en Conseil Municipal de Saint-Maur.
Le Grand Chêne, l’un des plus vieux de France, datant de 4 siècles, reste condamné par une opération immobilière du promoteur SCCV Arborescence 70 au 70 avenue du Général Leclerc à Saint-Maur-des-Fossés.
Le Permis de construire délivré en 2020 par la mairie de Saint-Maur à Arborescence 70 est toujours d’actualité et les travaux sont annoncés pour débuter d’ici l’été 2022.
NON !
L’association pour la Défense des Jardins et des Espaces Naturels du Val-de-Marne (www.dejaenat94.org) a demandé au Tribunal Administratif de Melun le 27 mars 2022, l’annulation du Permis de Construire, car obtenu sur la base de fausses déclarations.
En effet, le PC obtenu par Arborescence 70 ne prend pas en compte le système racinaire, pourtant protégé par le PLU, et minimise les dimensions du houppier (ses branches) pourtant reconnues précédemment dans un Certificat d’Urbanisme.
Malgré des modifications mineures apportées par un PC modificatif en septembre 2021, le Vieux Chêne, arbre « classé remarquable » et protégé par le PLU, reste en danger de mort : la construction obligera à un élagage sévère de ses branches, les engins de chantier et les travaux de terrassement entameront son système racinaire sur environ 180°, 2 facteurs de dépérissement et d’introduction de maladies.
L’association DEJAENAT et ses soutiens considèrent que le Grand Chêne est symbolique des enjeux de lutte de la préservation de la biodiversité et de la nature en ville, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique.
Mémoire patrimoniale de notre passé et monde vivant à lui seul, cet arbre magnifique doit être protégé par l’abandon de toute construction immobilière dans son espace vital et sa zone de développement.
Cette sanctuarisation est compatible avec une autre nature de projet valorisant la biodiversité et réhabilitant le bâtiment existant en fond de parcelle.
Le recours déposé contre le Permis à Arborescence 70 n’est pas suspensif. Ils ont donc commencé la commercialisation de ce programme neuf. Pour stopper les travaux, il faudra déposer un référé lorsqu’ils débuteront, ce que nous ferons bien sûr.
*https://www.change.org/p/riverains-sauvegarde-d-un-des-plus-vieux-et-magnifiques-arbres-de-France
Pour télécharger le communiqué de presse, c’est ici :