LA PREFETE VALIDE UN NOUVEAU PERMIS DE CONSTRUIRE QUI MENACE LE GRAND CHÊNE

DEJAENAT DEPOSE UN RECOURS EN ANNULATION

Pour sauver l’Arbre remarquable menacé, l’association Dejaenat a déposé le 2 septembre 2024, un recours gracieux pour demander l’annulation du permis accordé au promoteur poursuivi en correctionnelle. 

Car l’inimaginable est arrivé : la Préfecture du Val de Marne a validé un nouveau PC le 1er juillet 2024, à l’aube de la pause estivale.

L’arbre remarquable est dorénavant menacé par 23 logements :

Avec ce nouveau PC, la Préfecture donne carte blanche au promoteur, Joaquim Dos Santos, Gérant de la SCCV Arborescence 70 avec un nouveau projet de bétonisation sur la parcelle du Grand Chêne de Saint-Maur au 70 avenue du Général Leclerc. Ce chêne est âgé de 400 ans, un des plus grands et plus vieux d’Ile de France, nominé pour être l’Arbre Remarquable de l’Année 2022 par l’association A.R.B.R.E.S

2 bâtiments seraient construits à seulement 10m du tronc : les branches seraient élaguées du tiers, ses racines charpentières seraient sectionnées, écrasées de façon définitive, la mort de l’arbre serait certaine à brève échéance.

Des erreurs flagrantes dans le PC – le PLUI non respecté

La taille de l’arbre a été minimisée dans le plan masse et des irrégularités ont été constatées par rapport aux règlementations en vigueur,leCode de l’Urbanisme, le Code Civil…
Mais surtout, le nouveau Plan Local d’Urbanisme Intercommunal de Paris Est Marne et Bois, concernant la Ville de Saint Maur, n’est pas respecté, notamment pour la protection des Arbres Classés « remarquables » :

« L’élagage et toute autre atteinte à l’intégrité de ces arbres (racines, etc…) sont interdits » 

Nous avons relevé d’autres irrégularités relatives aux plantations obligatoires, à la hauteur des façades, à la gestion des eaux pluviales à la parcelle, aux vues obliques sur les propriétés riveraines qui auraient dû sauter aux yeux des services préfectoraux.

Des racines oubliées et un chantier impossible

Dans le PC accordé, le système racinaire n’est même pas évoqué sur le plan Masse. Or il peut s’étendre au-delà des branches de l’arbre, donc au-delà des 20 mètres du tronc.

L’impact des travaux n’est pas estimé non plus, alors que seuls 36 centimètres sépareront la construction/fondation du périmètre de protection pourtant interdit de toute intrusion…
Comment poser des échafaudages, creuser des fondations, apporter les matériaux ou poser une grue dans un espace aussi restreint ?

La Préfète contredit la Préfecture de Région :

La Préfecture valide ainsi un projet en totale contradiction avec l’avis émis par sa propre Préfecture de Région dans une note qui lui a été destinée en date du 16 avril 2021 pour contrer le précédent PC sur cette même parcelle : « ( …) Une distance de respect depuis le tronc, au moins égale à la hauteur de l’arbre (ndlr : 20m), devrait être respectée, c’est-à-dire non tassée et non terrassée. ».

L’association spécialisée A.R.B.R.E.S avait conseillé un minimum de 24m de rayon de protection.

Un soutien tacite au promoteur toujours poursuivi ?

Avec ce nouveau PC, comment la Préfecture peut-elle ainsi donner carte blanche au gérant de la SCCV Arborescence 70 pour bétonner comme si de rien n’était, alors qu’il est toujours poursuivi pour des faux Permis signés par un architecte fantôme ? Que pensent les services du Procureur de La République chargés de l’affaire de cette totale impunité ?

Pour notre émerveillement et notre plaisir, notre santé et la biodiversité, celles des générations futures, nous demandons :

Que la Mairie de Saint Maur exige l’annulation du Permis de Construire au regard de toutes les irrégularités constatées et la menace qui pèse sur un « monument » historique de la Ville et sur ce patrimoine arboré,

Que le Territoire Paris Est Marne et Bois exige l’annulation du Permis de Construire pour non-respect du PLUI,

L’abandon de toute construction immobilière ou travaux de terrassement dans l’espace vital du Grand Chêne et dans sa zone de développement, soit à 24 mètres du tronc

La préservation du patrimoine historique et naturel que constitue le Grand Chêne, indispensable à notre humanité, mémoire vivante et contribution efficace pour faire face aux défis écologiques. « Arbre remarquable » au PLUI, il est aussi labellisé Remarquable par l’association A.R.B.R.E.S.

Le soutien de la Ville pour mettre en valeur le Grand Chêne, le rendre visible au public, avec des nouveaux accès sécurisés et une signalétique adaptée,

Le soutien de la Ville pour mettre au point un projet de réhabilitation légère du bâtiment de fond de parcelle, tel qu’un lieu citoyen de convivialité et pédagogique, en concertation avec les associations et les citoyens, et un référendum local pour valider ce projet.

Un recours contentieux à venir au Tribunal Administratif ?

La Préfète dispose de 2 mois pour répondre favorablement à notre recours pour annulation du PC. A défaut, l’association DEJAENAT, soutenue par des dizaines de milliers de pétitionnaires, et les experts des associations spécialisées dans la protection de l’environnement, assignera la Préfecture au Tribunal administratif. Un recours a aussi été déposé par une riveraine.

Nous souhaitons entre-temps que justice soit faite avec la tenue du jugement du même promoteur, poursuivi pour faux et usage de faux dans les PC déposés à Saint-Maur à 9 adresses différentes, renvoyé en correctionnel selon l’audience tenue en notre présence le 11 septembre 2023 au tribunal de Créteil.

Agé de 4 siècles, le Grand Chêne a traversé l’histoire, il est notre avenir. Ce projet immobilier insensé le met à mort et doit être abandonné.

Contacts presse Dejaenat :

Denis LAURENT, Vice-Président – 06 89 30 20 20

Philippe VERGEZ, Président – 06 28 32 77 27

Le Grand Chêne en 2024 – Photos DR

Extrait du dossier de Permis de Construire accordé le 1er juillet. La taille de l’arbre est minimisée, les racines sont absentes
Au début du XXe siècle, et même à la fin du XIX, le Grand Chêne était déjà une attraction et on venait le visiter et le prendre en photo.
Il ne peut pas voir moins de 400 ans aujourd’hui, au vu de la taille du tronc déjà à l’époque : qui se serait déplacé pour admirer un Chêne de 100 ou 200 ans ?
Certains esprits tordus essaient de minimiser l’âge de cet arbre remarquable, probablement pour justifier qu’on s’en prenne à lui ?

Un enquête ouverte contre le Maire de Saint-Maur des Fossés – nos précisions

Bonjour, 

Vous avez sûrement pris connaissance de l’article très précis et documenté paru sur le site internet off-investigation, sur le fait que la justice enquête sur le Maire de Saint-Maur, et qu’une enquête préliminaire est ouverte à son sujet par le Parquet de Créteil. 

Vous avez pu vous poser des questions en lisant que le Parquet National Financier (PNF) ainsi que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) avaient reçu un signalement par le Collectif Dejaenat.

Nous tenons à vous apporter les précisions suivantes :
Ce n’est pas notre association qui a fait ce signalement, mais l’un de nos adhérents, en son seul nom, de sa propre initiative personnelle. 

Dejaenat n’a pas vocation à traiter des sujets qui concernent des volets financiers, des conflits d’intérêts ou de la corruption : cependant, quand il s’agit de protéger un lanceur d’alerte, nous avons pensé que c’était notre rôle de revendiquer publiquement ce signalement au PNF et à la HATVP.  

Pour protéger notre adhérent et son anonymat dans un dossier aussi sensible, nous avons donc pris la décision d’autoriser le journaliste à citer Dejaenat dans son article.  

L’enquête dira si ce signalement était justifié.
Pour la suite de l’article, dont le contenu n’engage pas notre association, Dejaenat n’a pas de lien avec les personnes citées. 

Dejaenat n’a pas déposé de plainte et ne le fera pas, car c’est le rôle des associations de lutte contre la corruption, comme AC! Anticorruption

Pour toute communication sur leur plainte et si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous rapprocher de cette association et y adhérer. 

Merci de votre soutien et de votre fidélité à nos luttes pour défendre l’environnement.  

   Le Bureau de Dejaenat94 

Les platanes de la Rue Charles Infroit, c’est fini…

Aujourd’hui 13 mars 2024, reprise et fin des abattages des derniers 50 platanes sauvés le 15 février.
Alors que dans son mail au Tribunal Administratif le 15 février 2024, Mme Alexia F. Cheffe du Service Voirie et Entretien, écrivait que les derniers arbres seraient abattus après la période de nidification.

Le même jour, envoi d’un courrier Recommandé de Dejaenat à la Préfecture demandant d’annuler l’arrêté préfectoral de dérogation du 21/12/23, car obtenu par fraude de la Mairie et fausse déclaration.
Il faut savoir que dans le cas de fraude suspectée dans des documents administratifs, il n’y a pas de prescription pour attaquer un arrêté préfectoral. En temps normal, ce délai est de 2 mois.

Le même jour, envoi d’un courrier Recommandé de Dejaenat à l’ONF demandant la copie des courriers/courriels à la Mairie accompagnant le rapport erroné et le rapport corrigé.

Les platanes de Champigny, affaire à suivre

Le 26 février 2024, le Tribunal Administratif a rejeté le recours déposé en référé liberté par notre Avocat Me Louis Cofflard, de manière assez incompréhensible. Le Juge a repris les arguments de la Préfecture et n’a pas tenu compte que le rapport utilisé par la Mairie était faux.
Vous trouverez ci-dessous le texte complet de l’ordonnance

Aussitôt le résultat connu, dès le 28 février, notre Avocat a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour faire appel du rejet par le T.A.
Et là encore, notre recours a été rejeté.
Vous trouverez ci-dessous le texte complet de la notification

Il faut savoir que ces procédure concernaient un référé liberté, déposés par l’avocat pour accélerer un jugement et espérer l’arrêt des abattages. Les Juges n’ont pas jugé le fond du dossier.
Nous travaillons avec Me Cofflard pour ce recours « au fond », comme on dit. Mais cela ne remplacera pas les arbres qui ont disparu de la Rue Charles Infroit.

Nous nous sommes enchainés aux arbres !

Et nous agissons en référé au Tribunal Administratif avec notre avocat Me Louis Cofflard, qui a déposé un référé liberté, audiencé jeudi 15 en moins de 24 heures, un record. On attend la décision du Tribunal qui doit se prononcer sur la suspension de l’arrêté de la Préfète autorisant l’abattage des arbres. Nous avons réussi à sauver 50 arbres.

Article 94Citoyens en ligne sur https://shorturl.at/oyQW6
Article parisien sur https://shorturl.at/glxMS

Quelques vidéos…

Comment le Maire a menti à la Préfète pour abattre les 108 platanes

Faire une fausse déclaration dans un document administratif est puni par la loi (Article 441-6 du Code Pénal).
Or, en septembre 2023, dans sa demande de dérogation pour flinguer les 108 platanes de la Rue Charles Infroit, à La Préfète du Val de Marne, le Maire s’est appuyé sur un rapport de l’ONF d’avril 2023.

Ce rapport d’avril est plein de coquilles, de fautes de pagination, avec plus de la moitié des pages qui concernent la Ville de Saint Maur, y compris les en-têtes avec une avenue Joffre qui n’existe même pas à Champigny.

Ce rapport préconise l’abattage de 14 arbres, et d’en tailler 20 mais dans la confusion des pages erronées, des photos de Saint Maur et des tableaux d’arbres d’une avenue Joffre qui n’existe pas à Champigny le Maire a indiqué à la Préfète qu’il fallait abattre 40 platanes.

Et comme ces arbres abattus vont nuire à l’alignement, autant tous les couper !

Comment la Mairie a-t-elle pu envoyer un rapport ainsi rédigé ?

Mais surtout, il existe un rapport corrigé en juin par l’ONF, comme nous l’a confirmé un responsable de l’ONF !

Et ce rapport corrigé en juin 2023, la Mairie a fini par l’envoyer à la Préfète la veille de l’audience au Tribunal Administratif pour l’audience du référé que nous avons déposé ! Et contrairement aux pages du rapport précédent, cette version est claire, il faut abattre 14 arbres, et tout le monde peut le comprendre si des spécialistes le disent

Autre point, nulle part dans le rapport, il n’est indiqué que les maladies se propagent, comme de nombreuses personnes le croient.

Des spécialistes indiquent plutôt :

« dans la majorité des cas, le risque n’est pas caractérisé, car :

– Généralement l’axe infecté dépérit avant de casser
– L’axe infecté peut être supprimé, et si pris suffisamment tôt, la problématique est éradiquée définitivement
– Même lorsque le tronc est infecté, l’espérance de maintien peut facilement dépasser les 15 ans dans des risques calculés largement acceptables.

Nous sommes donc loin d’être d’accord avec cette logique « champignon = abattage » qui semble d une autre époque. Comme quelques images sont plus parlantes que des grands discours, je remonte un peu le temps et présente quelques expertises que nous avons réalisées.

Les exemples présentés sont pour certains des contre expertises. Nous n’avons préconisé sur ces sujets aucun abattage. Ils ont tous été conservés, avec pour certains la suppression d’un axe, et un remplacement du sujet à prévoir sous 10 ans. Mais lorsque nous les revoyons parfois 5 ans plus tard, nous proposons à nouveau cette temporalité de 10 ans… Nous sommes donc encore trop pessimistes. Et pour le risque de contamination aux sujets sains? Le punctatus est un parasite opportuniste, et un chancre de contact. Aucun risque de voir les spores s’envoler pour atteindre des arbres sains. Pour s’en persuader, il suffit de regarder les alignements touchés, et de constater que cela ne suit ni les couloirs de vent, ne se développe pas sur les arbres voisins, et ne semble présenter d’ailleurs aucune logique particulière » (source à mettre à jour)

Pour sourire, on nous a transmis un dessin satirique pour se moquer de la Préfète et du Maire qui ont peut-être confondu le Phellin Tâcheté avec un homonyme ?

le Grand Chêne Labellisé Arbre Remarquable de France !

Ce samedi 2 décembre 2023 à Saint-Maur des Fossés, l’association A.R.B.R.E.S, en présence de son président Georges Feterman, de la doyenne des adhérents de leur association, Mme Jeanine Lemonier (97 ans !) et François Barillau, référent Val de Marne, ont remis à notre Association, le titre d‘Arbre Remarquable De France au Grand Chêne de Saint-Maur.

Le Grand Chêne rejoint ainsi les 1000 autres arbres de France labellisés par A.R.B.R.E.S. Il est parmi les plus beaux d’Ile de France.
Généralement, A.R.B.R.E.S remet ce titre au propriétaire, mais en raison des procédures judiciaires en cours avec ce promoteur, A.R.B.R.E.S. a choisi de remettre le prix à l’association Dejaenat qui défend cet arbre, et ce, depuis le décès de François Winicki. François fut l’un des premiers à avoir engagé des recours pour protéger le Grand Chêne.

Merci à FranceNatureEnvironnement94, au Groupement National de Surveillance des Arbres à la LPO, pour leur présence et leur soutien constant dans nos actions

Remise du Label Arbre Remarquable de France à notre association le 2 décembre 2023 à Saint Maur des Fossés

Article du Parisien du 2 décembre 2023 – cliquer sur la photo pour avoir le texte complet mais vous pouvez aussi acheter le journal ou vous abonner en ligne pour lire les articles, bande de radins !

Laurent Jeanne le bricoleur ! et un rapport de l’ONF qui comporte des incohérences sur la Ville et les rues…

(Photo parue sur la page FB de Carlos Malem)

Et maintenant M. Laurent Jeanne le bricoleur… Il rebouche les trous des arbres pour empêcher la nidification des oiseaux, chauves souris, etc

Ce qui lui permettra de dire qu’il n’y a pas de vie dans ces arbres et de pouvoir les abattre. Pour info, le rapport de l’ONF de 2023 ne dit pas d’abattre tous les arbres, mais seulement 14 d’entre eux, vraiment malades, et de traiter les autres

VOICI LE VRAI TABLEAU DE REPARTITION DES ARBRES DE L’AVENUE CHARLES INFROIT A CHAMPIGNY

Si vous vous consulter le rapport, il est ici

ATTENTION ! MISE EN GARDE AVANT DE LIRE Ce rapport comporte des erreurs de mise en page. Toutes ses entêtes font références à une autre étude d’une autre commune (Avenue Joffre à Saint Maur des Fossés)

Page 37 et 38, c’est la liste des arbres de cette avenue Joffre à Saint Maur des Fossés dont il est question au lieu de Champigny.

La répartition des abattages ne concerne donc pas Champigny mais Saint Maur !

CONFUSION DE COMMUNE DANS LE DOCUMENT DE L’ONF QUI NE CONCERNE PAS CHAMPIGNY MAIS SAINT MAUR DES FOSSES (AVENUE JOFFRE)

La Ville est-elle au courant de ces erreurs ? Pourquoi avoir diffusé ce rapport aux élus, riverains, etc… alors qu’il y a visiblement des pages qui ne concernent pas l’Avenue Charles Infroit ?