Comme l’a relaté le site 94citoyens dans son article du 17 septembre 2024, Dans un arrêté publié ce lundi 16 septembre, la préfète du Val-de-Marne, Sophie Thibault, a refusé au département, maître d’ouvrage de la future voie de bus en site propre, baptisée Altival, l’autorisation d’abattre 147 arbres pour poursuivre les travaux.
Car des travaux ont commencé Boulevard Jacques Chirac à Villiers Sur Marne, entre le magasin Leclerc et le magasin Bricorama, pour préparer les ouvrages d’art qui vont franchir les voies SNCF. Aucun panneau de chantier n’est affiché, ni même de Permis de Construire. Nous avons interrogé la Mairie de Villiers sur Marne sur ces travaux. Pas de réponse.
Aujourd’hui 13 mars 2024, reprise et fin des abattages des derniers 50 platanes sauvés le 15 février. Alors que dans son mail au Tribunal Administratif le 15 février 2024, Mme Alexia F. Cheffe du Service Voirie et Entretien, écrivait que les derniers arbres seraient abattus après la période de nidification.
Le même jour, envoi d’un courrier Recommandé de Dejaenat à la Préfecture demandant d’annuler l’arrêté préfectoral de dérogation du 21/12/23, car obtenu par fraude de la Mairie et fausse déclaration. Il faut savoir que dans le cas de fraude suspectée dans des documents administratifs, il n’y a pas de prescription pour attaquer un arrêté préfectoral. En temps normal, ce délai est de 2 mois.
Le même jour, envoi d’un courrier Recommandé de Dejaenat à l’ONF demandant la copie des courriers/courriels à la Mairie accompagnant le rapport erroné et le rapport corrigé.
Le 26 février 2024, le Tribunal Administratif a rejeté le recours déposé en référé liberté par notre Avocat Me Louis Cofflard, de manière assez incompréhensible. Le Juge a repris les arguments de la Préfecture et n’a pas tenu compte que le rapport utilisé par la Mairie était faux. Vous trouverez ci-dessous le texte complet de l’ordonnance
Aussitôt le résultat connu, dès le 28 février, notre Avocat a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour faire appel du rejet par le T.A. Et là encore, notre recours a été rejeté. Vous trouverez ci-dessous le texte complet de la notification
Il faut savoir que ces procédure concernaient un référé liberté, déposés par l’avocat pour accélerer un jugement et espérer l’arrêt des abattages. Les Juges n’ont pas jugé le fond du dossier. Nous travaillons avec Me Cofflard pour ce recours « au fond », comme on dit. Mais cela ne remplacera pas les arbres qui ont disparu de la Rue Charles Infroit.
Et nous agissons en référé au Tribunal Administratif avec notre avocat Me Louis Cofflard, qui a déposé un référé liberté, audiencé jeudi 15 en moins de 24 heures, un record. On attend la décision du Tribunal qui doit se prononcer sur la suspension de l’arrêté de la Préfète autorisant l’abattage des arbres. Nous avons réussi à sauver 50 arbres.
Faire une fausse déclaration dans un document administratif est puni par la loi (Article 441-6 du Code Pénal). Or, en septembre 2023, dans sa demande de dérogation pour flinguer les 108 platanes de la Rue Charles Infroit, à La Préfète du Val de Marne, le Maire s’est appuyé sur un rapport de l’ONF d’avril 2023.
Ce rapport d’avril est plein de coquilles, de fautes de pagination, avec plus de la moitié des pages qui concernent la Ville de Saint Maur, y compris les en-têtes avec une avenue Joffre qui n’existe même pas à Champigny.
Ce rapport préconise l’abattage de 14 arbres, et d’en tailler 20 mais dans la confusion des pages erronées, des photos de Saint Maur et des tableaux d’arbres d’une avenue Joffre qui n’existe pas à Champigny le Maire a indiqué à la Préfète qu’il fallait abattre 40 platanes.
Et comme ces arbres abattus vont nuire à l’alignement, autant tous les couper !
Comment la Mairie a-t-elle pu envoyer un rapport ainsi rédigé ?
Mais surtout, il existe un rapport corrigé en juin par l’ONF, comme nous l’a confirmé un responsable de l’ONF !
Et ce rapport corrigé en juin 2023, la Mairie a fini par l’envoyer à la Préfète la veille de l’audience au Tribunal Administratif pour l’audience du référé que nous avons déposé ! Et contrairement aux pages du rapport précédent, cette version est claire, il faut abattre 14 arbres, et tout le monde peut le comprendre si des spécialistes le disent
Autre point, nulle part dans le rapport, il n’est indiqué que les maladies se propagent, comme de nombreuses personnes le croient.
Des spécialistes indiquent plutôt :
« dans la majorité des cas, le risque n’est pas caractérisé, car :
– Généralement l’axe infecté dépérit avant de casser – L’axe infecté peut être supprimé, et si pris suffisamment tôt, la problématique est éradiquée définitivement – Même lorsque le tronc est infecté, l’espérance de maintien peut facilement dépasser les 15 ans dans des risques calculés largement acceptables.
Nous sommes donc loin d’être d’accord avec cette logique « champignon = abattage » qui semble d une autre époque. Comme quelques images sont plus parlantes que des grands discours, je remonte un peu le temps et présente quelques expertises que nous avons réalisées. Les exemples présentés sont pour certains des contre expertises. Nous n’avons préconisé sur ces sujets aucun abattage. Ils ont tous été conservés, avec pour certains la suppression d’un axe, et un remplacement du sujet à prévoir sous 10 ans. Mais lorsque nous les revoyons parfois 5 ans plus tard, nous proposons à nouveau cette temporalité de 10 ans… Nous sommes donc encore trop pessimistes. Et pour le risque de contamination aux sujets sains? Le punctatus est un parasite opportuniste, et un chancre de contact. Aucun risque de voir les spores s’envoler pour atteindre des arbres sains. Pour s’en persuader, il suffit de regarder les alignements touchés, et de constater que cela ne suit ni les couloirs de vent, ne se développe pas sur les arbres voisins, et ne semble présenter d’ailleurs aucune logique particulière » (source à mettre à jour)
Pour sourire, on nous a transmis un dessin satirique pour se moquer de la Préfète et du Maire qui ont peut-être confondu le Phellin Tâcheté avec un homonyme ?
Et maintenant M. Laurent Jeanne le bricoleur… Il rebouche les trous des arbres pour empêcher la nidification des oiseaux, chauves souris, etc
Ce qui lui permettra de dire qu’il n’y a pas de vie dans ces arbres et de pouvoir les abattre. Pour info, le rapport de l’ONF de 2023 ne dit pas d’abattre tous les arbres, mais seulement 14 d’entre eux, vraiment malades, et de traiter les autres
VOICI LE VRAI TABLEAU DE REPARTITION DES ARBRES DE L’AVENUE CHARLES INFROIT A CHAMPIGNY
ATTENTION ! MISE EN GARDE AVANT DE LIRE Ce rapport comporte des erreurs de mise en page. Toutes ses entêtes font références à une autre étude d’une autre commune (Avenue Joffre à Saint Maur des Fossés)
Page 37 et 38, c’est la liste des arbres de cette avenue Joffre à Saint Maur des Fossés dont il est question au lieu de Champigny.
La répartition des abattages ne concerne donc pas Champigny mais Saint Maur !
CONFUSION DE COMMUNE DANS LE DOCUMENT DE L’ONF QUI NE CONCERNE PAS CHAMPIGNY MAIS SAINT MAUR DES FOSSES (AVENUE JOFFRE)
La Ville est-elle au courant de ces erreurs ? Pourquoi avoir diffusé ce rapport aux élus, riverains, etc… alors qu’il y a visiblement des pages qui ne concernent pas l’Avenue Charles Infroit ?