Comment le Maire a menti à la Préfète pour abattre les 108 platanes

Faire une fausse déclaration dans un document administratif est puni par la loi (Article 441-6 du Code Pénal).
Or, en septembre 2023, dans sa demande de dérogation pour flinguer les 108 platanes de la Rue Charles Infroit, à La Préfète du Val de Marne, le Maire s’est appuyé sur un rapport de l’ONF d’avril 2023.

Ce rapport d’avril est plein de coquilles, de fautes de pagination, avec plus de la moitié des pages qui concernent la Ville de Saint Maur, y compris les en-têtes avec une avenue Joffre qui n’existe même pas à Champigny.

Ce rapport préconise l’abattage de 14 arbres, et d’en tailler 20 mais dans la confusion des pages erronées, des photos de Saint Maur et des tableaux d’arbres d’une avenue Joffre qui n’existe pas à Champigny le Maire a indiqué à la Préfète qu’il fallait abattre 40 platanes.

Et comme ces arbres abattus vont nuire à l’alignement, autant tous les couper !

Comment la Mairie a-t-elle pu envoyer un rapport ainsi rédigé ?

Mais surtout, il existe un rapport corrigé en juin par l’ONF, comme nous l’a confirmé un responsable de l’ONF !

Et ce rapport corrigé en juin 2023, la Mairie a fini par l’envoyer à la Préfète la veille de l’audience au Tribunal Administratif pour l’audience du référé que nous avons déposé ! Et contrairement aux pages du rapport précédent, cette version est claire, il faut abattre 14 arbres, et tout le monde peut le comprendre si des spécialistes le disent

Autre point, nulle part dans le rapport, il n’est indiqué que les maladies se propagent, comme de nombreuses personnes le croient.

Des spécialistes indiquent plutôt :

« dans la majorité des cas, le risque n’est pas caractérisé, car :

– Généralement l’axe infecté dépérit avant de casser
– L’axe infecté peut être supprimé, et si pris suffisamment tôt, la problématique est éradiquée définitivement
– Même lorsque le tronc est infecté, l’espérance de maintien peut facilement dépasser les 15 ans dans des risques calculés largement acceptables.

Nous sommes donc loin d’être d’accord avec cette logique « champignon = abattage » qui semble d une autre époque. Comme quelques images sont plus parlantes que des grands discours, je remonte un peu le temps et présente quelques expertises que nous avons réalisées.

Les exemples présentés sont pour certains des contre expertises. Nous n’avons préconisé sur ces sujets aucun abattage. Ils ont tous été conservés, avec pour certains la suppression d’un axe, et un remplacement du sujet à prévoir sous 10 ans. Mais lorsque nous les revoyons parfois 5 ans plus tard, nous proposons à nouveau cette temporalité de 10 ans… Nous sommes donc encore trop pessimistes. Et pour le risque de contamination aux sujets sains? Le punctatus est un parasite opportuniste, et un chancre de contact. Aucun risque de voir les spores s’envoler pour atteindre des arbres sains. Pour s’en persuader, il suffit de regarder les alignements touchés, et de constater que cela ne suit ni les couloirs de vent, ne se développe pas sur les arbres voisins, et ne semble présenter d’ailleurs aucune logique particulière » (source à mettre à jour)

Pour sourire, on nous a transmis un dessin satirique pour se moquer de la Préfète et du Maire qui ont peut-être confondu le Phellin Tâcheté avec un homonyme ?

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